Nouvelles Connexes
Les Journées internationales de Saint-François-de-Sales, c’est un événement annuel qui a lieu dans la ville de Lourdes, en France. Il est organisé par la Fédération des Médias Catholiques, SIGNIS, le Dicastère pour la Communication et l'Union Catholique de la Presse Italienne dans le but de réunir les communicateurs catholiques et les associations de communication du monde entier pour discuter des questions les plus importantes dans le monde de la communication aujourd'hui.
Cette année, lors de cette édition, la présidente de SIGNIS, Helen Osman est intervenue lors d'une des sessions des journées d'étude sur le thème "Sommes-nous la voix de l'Église ? Cette conférence-débat a cherché à comprendre la combinaison entre l'identité catholique des journalistes et le devoir d'informer, et comment mettre en adéquation leurs identités éditoriales avec l'institution ecclésiale.
L'intervention d'Helen Osman était inspirée de son expérience de mère et de grand-mère. Elle a affirmé qu'une grande partie de ce qu'elle avait appris en tant que communicatrice catholique venait du fait qu'elle est mère et qu'elle doit communiquer avec ses enfants : ”Je communique mieux lorsque j'écoute attentivement ceux avec qui je veux communiquer. C'est plus qu'un dialogue, c'est essayer de comprendre le point de vue de l'autre, sa vision du monde, ses douleurs et ses joies.”.
Reprenant le message du pape François pour la Journée mondiale des communications 2022, "Écouter avec l'oreille du cœur" Helen a relevé que "L'écoute pourrait être définie comme la chose la plus difficile que nous ayons à expérimenter en tant qu'humains. L'écoute active, la véritable écoute me fait mettre de côté mon ego et mon agenda. J'écoute avec l'oreille de mon cœur, non pas pour préparer une réponse ou pour comparer ce que j'entends avec ce que je sais déjà, mais simplement pour comprendre. L'écoute est essentielle à l'être humain - et donc essentielle à ce qui fait de nous des Catholiques".
Ainsi, nous devons nous imaginer l'Église comme une mère qui écoute la critique affectueuse de ses enfants, "il ne suffit pas d'avoir des voix si nous n'écoutons pas, et l'Église doit écouter chacun de nous". Pour Helen, ces voix qui, pendant des décennies, ont été réduites au silence, ignorées ou mises à l'écart, sont maintenant entendues dans le processus synodal.
Le Saint-Siège décrit la synodalité comme "marcher ensemble". Cette phrase rappelle à Helen l'histoire des deux disciples qui vont vers Emmaüs et rencontrent Jésus. Alors qu'ils marchent ensemble, ils s'écoutent les uns les autres, Jésus les écoute, et ils écoutent profondément Jésus. "Notre cœur n'était-il pas brûlant au-dedans de nous ?" se demandent les disciples, après que Jésus les ait quittés.
Dans sa conclusion Helen s’est exprimée en ces termes :"Alors que je discerne ce que notre Saint-Père et le Saint-Esprit demandent à l'Église dans ce processus synodal, mon cœur brûle souvent lui aussi. Lorsque nous communiquons en profondeur, à un niveau spirituel, lorsque nous écoutons non seulement les mots, mais aussi les expériences des autres, notre être tout entier - esprit, corps et âme - est impliqué dans la communication. Le processus synodal crée la communion par la communication", a dit Helen.
"J'espère et je prie pour que nous ayons le courage d'écouter l'Esprit Saint, qui, je crois, parle à travers le processus synodal, d'élargir l'espace de notre tente, de déployer la toile de nos tentes sans ménagement, de tendre nos cordes et de fortifier nos piquets. Alors, nous serons de ce fait la voix de l'Église", concluait-elle.